2 In Dégustations/ Thé vert

Kabusecha Ise Imperial de Thés Guru

Aujourd’hui, je vous présente un thé vert que j’avais dégusté il y a quelques semaines et dont j’ai pris plaisir à le déguster à nouveau. Et comme je suis dans les préparatifs d’un événement SCA (qui aura lieu ce week-end), prendre un peu de temps à le boire tranquillement fut un moment que j’ai fort aimé.

Alors, pour revenir dans le vif du sujet, c’est un thé japonais : Kabusecha Ise Imperial de Thés Guru. Et qu’est-ce que ce thé, précisément ? Le mot signifie en japonais « thé couvert ». On pourrait dire que c’est un thé entre le sencha et le gyokuro. Ces trois thés subissent une période de recouvrement, c’est-à-dire que l’on va mettre un tissu sur les théiers pendant une période variable. Pour le gyokuro, la période va jusqu’à vingt jours, alors que pour le kabusecha, c’est sept à dix jours. De plus, j’ai lu aussi que l’on ne recouvrait pas totalement les théiers pour les kabusecha (donc environ 50 %) alors que pour le gyokuro, c’est plus de 70 %. On a donc un thé qui offre la douceur du gyokuro et la légère astringence du sencha.

Dans ce cas-ci, il est indiqué sur le site Web de Thés Guru que « [l’] on cueille seulement les bourgeons les plus tendres à la main est issu de la première récolte du printemps. Ses feuilles ont été fermentées directement de l’arbre pendant 10 jours avant la cueillette via une technique d’ombrage unique […] »1 Ce Kabusecha vient de la préfecture de Mie (région du Kansai, près de la ville de Nagoya), au Japon.

Détails d’infusion
J’ai utilisé deux méthodes d’infusion pour ce thé. Pour la première, j’ai utilisé ma théière kyusu noire avec le couvercle et la poignée en céramique (250 ml) avec cinq grammes de thé, une température de l’eau à 65 degrés Celsius et deux minutes d’infusion. Pour la seconde, c’est ma petite théière kyusu (100 ml) qui fut utilisée avec trois grammes de thé, la même température de l’eau (65 degrés Celsius), mais avec deux temps d’infusion (une minute la première et dix secondes pour les deux autres infusions). Les résultats furent à peu près pareils et je vous les présente maintenant.

Avant l’infusion
Les feuilles sont magnifiques. Elles sont d’un vert forêt très foncé, hachées et plates, pour la plupart. Il y en a qui sont torsadées, mais il n’y en a pas beaucoup. Je sens une odeur marine et iodée (algues) avec une toute petite touche sucrée. C’est délicat.

Première infusion
Je sens une odeur marine, un peu amère (artichaut) et toujours avec une petite pointe sucrée. La liqueur est jaune vert, tandis que les feuilles sont en pâte dans le fond de ma théière. Au goût, c’est un peu salé et iodé (algues) et je perçois la touche sucrée sur le bout de ma langue. Il y a un peu ce goût amer, mais c’est assez délicat. Enfin, la texture est un peu huileuse.

Deuxième infusion
À l’odeur, je reconnais maintenant la canne à sucre et l’artichaut est présent, mais c’est, encore une fois, délicat. La liqueur est maintenant vert pâle. Pour la première technique, j’avais écrit que je ne voyais pas vraiment de différence de goût entre la première et la deuxième infusion. Cependant, avec la deuxième technique, j’ai noté ceci : le goût est plus salé et encore une fois un peu amer. Mais à force de le boire, je constate la présence de l’umami. Il n’y a pas d’amertume, mais il y a un peu d’astringence. La texture est un peu huileuse à la vue, mais je remarque surtout qu’elle est souple et ronde en bouche.

Troisième infusion
L’odeur, la liqueur et les feuilles ne changent pas. Il goûte moins, mais la présence de l’algue et de l’artichaut sont encore présents. La canne à sucre est là également, mais je dois me concentrer afin de la percevoir mieux, et je dirais que c’est la même chose pour l’umami. L’astringence est moins forte et sa texture est moins souple en bouche. C’est assez délicat comme troisième infusion.

Conclusion
Je ne suis pas friande de l’artichaut et par chance, il n’était pas trop amer à déguster. Cependant, j’ai remarqué la présence très typique du goût marin et iodé que présentent la plupart des thés japonais et je ne fus pas déstabilisé ! C’était la première fois que je dégustais un kabusecha, et j’avoue l’avoir aimé, car il présente des caractéristiques du sencha (le petit côté amer) et du gyokuro (sa douceur et ses notes sucrées), ce qui en fait un thé équilibré à mon avis. Ce kabusecha est délicat, frais et à la fois sucré et salé. Un bon thé que je recommande de boire tranquillement un après-midi !

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Sources pour cet article:
La Maison Rishouen avec son glossaire
Terre des Thés pour sa méthode d’infusion (qui m’a aidé pour la 2e dégustation)
Un article en anglais sur le Kabusecha

Note: 4/5

  1. Source: site Web de Thés Guru []

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  • Hécate Lomëwen
    21 juin 2019 at 13:28

    J’ai eu l’occasion de tester ce type de thé, et c’est vrai qu’ils sont très agréables 🙂

    • Rachel
      24 juin 2019 at 21:33

      Belle surprise pour moi! 😉