In Dégustations/ Thé vieilli

Puerh 1984 de la Maison des Trois Thés

dégustation de puerh

Je vous présente le dernier thé (#24) du calendrier de l’avent : un puerh de l’année 1984 de la Maison des Trois Thés. Je devais le présenter il y a une semaine, mais comme comme bien des gens, j’étais occupée à préparer le réveillon de Noël. Donc aujourd’hui, c’est plutôt tranquille alors je me suis dit que c’était le moment de le faire.

Information et provenance
Comme je l’ai mentionné dans des articles antérieurs, j’ai très peu d’informations sur cette maison de thé. Je vais me répéter, mais voici ce que j’avais trouvé : « la Maison des Trois Thés a été fondée en 1995 à Paris et elle est maintenue par maître Yu-Hui Tseng. On dit aussi qu’elle abrite la plus grande cave de thés au monde »1. Quant au puerh, c’est un thé qui est vieilli selon des conditions bien particulières : d’abord, on compresse les feuilles de thé afin d’enlever l’humidité. Ensuite, on en fait une galette, puis on le met dans un endroit au sec et à l’abri de la lumière.

Détails d’infusion
J’ai utilisé mon gaiwan de 100 ml environ avec une eau de 95 degrés Celsius et 3,5 grammes de thé. La première infusion est à 15 secondes; la seconde à 10 secondes; la troisième à 20 secondes; la quatrième à 30 secondes et la cinquième à 40 secondes.

Avant l’infusion
Il y a des feuilles à différent niveau de brun. Elles sont aplaties et présentent une certaine oxydation. Il y a une odeur délicate de terre mouillée, mais c’est très discret. Il y a aussi une autre odeur, mais je n’arrive pas à l’identifier.

Première infusion
Dès que j’ouvre le gaïwan, une odeur de terre humide, de champignons et de marais me monte au nez. C’est très persistant, mais c’est à la fois doux et léger. Les feuilles sont plus foncées et la liqueur est ambrée. Je prends une gorgée : cela goûte la terre humide et les champignons blancs. Cependant, ça goûte un peu l’eau… La texture est agréable, longue, ronde, et il n’y a aucune présence d’amertume.

Deuxième infusion
Les feuilles présentent une couleur plus sombre lorsque je regarde dans le gaïwan, et la liqueur est plus ambrée que la première infusion. L’odeur reste sensiblement la même, mais il y a également la présence d’une arôme de vieilles feuilles mouillées comme celles que l’on voit au sol à l’automne. Quant au goût, je ne perçois plus les champignons, mais celle de la terre humide a pris plus d’intensité. La texture ne change pas.

Troisième infusion
Elle ne change pas de la deuxième infusion, excepté que la couleur de la liqueur s’est un peu intensifiée et le goût est plus adouci.

Quatrième et cinquième infusion
Toujours pas de changement, sauf que la texture présente une petite amertume lors de la quatrième infusion, qui va s’intensifier à la cinquième.

Conclusion
Dégustation un peu décevante honnêtement… Je m’attends à un puerh ayant plus de caractère au niveau du goût (surtout pour ce thé qui date de plus de 30 ans) avec des notes de terre intense et un goût prononcé de champignons. Ceci était la première dégustation et j’étais ravie. Mais dès la seconde dégustation, ma joie fut transformée en déception, car, comme je l’ai mentionné, les champignons avaient disparu et le goût de terre humide est resté pratiquement stable tout le long des infusions. Malgré tout, il se boit bien et ne présente pas vraiment d’amertume.

Note: 2/5

  1. Si quelqu’un peut confirmer cette information, j’en serais ravie []

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